À propos

Je suis Amélie

Doula formée chez Centre Pleine Lune d’Isabelle Challut, Amélie Blanchette et Marie-Ève B.Lévesque.

(J’aime, au gré de mes humeurs, glisser un accent circonflexe sur le haut de mon “”), car j’aime observer les chemins que nous empruntons avec profondeur, ce qui vient faire vibrer notre âme, ou au contraire observer ce qui bloque émotionnellement
et/ou physiquement en nous.

Je fais partie de ces êtres hypersensibles que j’apprivoise au fur et à mesure de
mon chemin, et je me rends compte de cette chance.

Cela m’apporte une grande force dans nos accompagnements. J’écoute activement
vos paroles et votre corps, chères femmes, chers couples, dans le cadre de votre projet/suivi de grossesse. Je vous aide à traverser au mieux vos émotions, les événements, et à nourrir vos connaissances. Je m’aide de mes outils : yoga prénatal, méditation, respirations, relaxation, soin énergétique… pour vous envelopper et vous apporter des astuces durant
 la grossesse et l’accouchement.

Ce qui me plaît le plus dans nos accompagnements, c’est prendre soin de vous, vous aider
 à revenir à vos sensations, à écouter votre corps, vos besoins, et vous apporter confiance en vous-même et en votre partenaire (pour former une belle équipe). Je me balade toujours avec un panier rempli d’accessoires pour vous envelopper et vous aider à mieux vivre l’instant (grossesse, deuil, postpartum…).

Hâte de vous rencontrer.

L'expérience du deuil périnatal

Mes expériences personnelles viennent nourrir mes outils de doula. Ayant vécu fin de l’année 2022 une première grossesse qui s’est interrompue au bout de 10 semaines d’aménorrhée, j’ai dû subir une intervention sous anesthésie générale pour évacuer l’enveloppe de cette petite âme. C’était un passage tellement difficile, et je me suis bien entourée pour vivre au mieux ce deuil. J’ai eu besoin de l’aide d’une accompagnante périnatale et de massages pour reprendre contact avec mon corps, lui apportant beaucoup de douceur.

 

Puis je suis devenue maman le lundi 30 octobre 2023

En janvier 2023, je porte de nouveau la vie et cette fois-ci je vais porter mon bébé pendant 9 mois et 6 jours. Une grossesse qui se passe bien, avec un projet de naissance à domicile, accompagné de notre sage-femme et de notre doula.

À 27 SA, on me demande de ralentir, car mon col a rétréci trop rapidement avec une série de contractions. Ce moment a été difficile à accepter au départ, mais m’a permis de me plonger encore plus dans les sensations et les besoins de mon corps ainsi que de ceux de mon bébé.

Tout au long de la grossesse, nous avons été suivis par notre doula, ce qui nous a permis de vivre au mieux cette période. Mon compagnon a pu trouver sa place et comprendre son rôle pour le grand jour et le post-partum. 

De mon côté, j’ai pu exprimer mes émotions et me sentir moins seule, car bien souvent, nous ressentons une grande solitude pendant la grossesse. Il n’est pas facile pour les futurs papas de créer du lien avec leurs bébés dans le ventre de leurs femmes et de répondre aux besoins des femmes enceintes.

Une doula est là, heureusement, pour envelopper la maman !

J’ai pratiqué le yoga prénatal tout au long de ma grossesse en tant que professeure, et cela m’a grandement aidée pour l’accouchement !

JE RECOMMANDE cet excellent outil de connaissance de soi, de son corps et de lien avec son bébé. J’ai pu constater la puissance de ces outils, tout en travaillant à écouter mon corps, mes sensations, à m’assouplir, à introduire un mouvement fluide dans mon bassin, et à appliquer des respirations profondes pour faire basculer mon bébé vers l’arrière et le guider vers mon col.

La date du terme approche, et mon corps commence à lancer les premières contractions certains soirs. Je joue avec elles, me mets dans ma bulle, mets mon corps en mouvement pour l’aider. Je prends de grandes inspirations et expirations pour faciliter la détente de mon corps et aider mon bébé à bien se positionner sur mon col. Je ressens l’ouverture de mon col, mais les contractions s’arrêtent au bout de quelques heures. Wouah, c’était très difficile émotionnellement.

Je suis passée par une tempête d’émotions : de l’excitation, de la peur, de la joie, de la frustration et de la colère.

Le 29 octobre à 16h00, notre sage-femme et notre doula viennent à la maison pour prendre le goûter et imaginer que le bébé allait arriver. C’était notre dernière chance de vivre notre souhait d’accouchement à domicile le lendemain matin nous avions rendez-vous à la maternité pour le déclenchement à 8h30.

Notre sage-femme me propose un décollement de la poche des eaux, j’accepte, mais n’y croyant plus, j’avais lâché prise et j’étais dans l’acceptation de devoir vivre un accouchement à la maternité. La sage-femme nous dit : “je laisse mon sac ici et je reviens dans 3 heures, car le bébé arrivera aujourd’hui !”. Notre doula choisit de rester auprès de nous. Nous n’y croyons toujours pas, mais nous voulons bien tenter de nous mettre dans de bonnes conditions pour un potentiel accouchement : lumière tamisée, playlist prête, infusion prête, de quoi grignoter, radiateurs allumés. Go, je me remets dans ma bulle, mon compagnon fait une pause de son côté, ma doula est à mes côtés, elle m’aide à rentrer dans mon cocon, les contractions se relancent petit à petit.

 

Vers 20h00, la sage-femme revient. 

Des contractions plus fortes arrivent progressivement. Mon compagnon est à mes côtés, tout le monde se prépare à vivre la naissance de notre bébé, ma naissance en tant que maman, la naissance de notre famille. 

Vers 0h00, les contractions deviennent très intenses. J’ai besoin de faire des sons graves qui viennent du fond de la gorge pour accompagner les vagues. Je m’appuie sur ma doula, mon compagnon place ses poings dans mon dos pour que je puisse les pousser à l’expiration et aider mon bébé à descendre. La poche des eaux se rompt, premier soulagement. Puis le passage du col prend un peu plus de temps, le cordon de bébé le retient et lui fait faire des yo-yo. Je guide ma sage-femme entre chaque contraction pour lui indiquer où j’ai mal : bas du ventre, dans le dos, les ischions. Cela lui permet de me proposer des postures adéquates pour aider bébé à bien emprunter le chemin, et cela est efficace.

Ensuite, les contractions automatiques arrivent, bébé est presque là ! J’ai été très surprise par la sensation. Je ne m’attendais pas du tout à cela. J’ai dû m’adapter à de nouvelles sensations pour apporter toute ma force, mon énergie et bien plus pour donner naissance à notre fils. Heureusement, ma doula était là et me rassurait, m’apportait de la force pour continuer et avoir confiance en moi. Ma sage-femme également, et mon compagnon aussi. 

J’osais regarder droit dans les yeux de ma doula et de ma sage-femme pour leur montrer l’intensité du travail. Je n’ai pas osé le faire avec mon compagnon, par peur qu’il ressente l’intensité et l’énergie que cela me demandait.

À 2h46, notre fils arrive dans les bras de son papa. Je mets du temps à revenir avec le shoot d’hormones et l’énergie déployée. Doula et sage-femme se sont retirées pour nous laisser vivre cette rencontre à trois, la naissance de notre famille, le premier regard avec mon bébé.

On m’aide à m’allonger pour poser bébé sur le ventre et le laisser grimper jusqu’à mon sein pour la première tétée. C’était magique ! Je me sens un peu maladroite, ma doula me rassure, m’accompagne, je me sens en sécurité. Puis la délivrance du placenta se fait en donnant une dernière fois de l’énergie pour ces dernières contractions. Ma doula me soutient physiquement jusqu’à ma douche. Je peux passer mon corps de maman, de femme sous l’eau chaude, le nettoyer, l’honorer.

À 5h30, la sage-femme et la doula partent, et elles reviendront vers 18h00 pour prendre soin de nous.